Intervention préalable

Conseil de Métropole du 25 janvier 2021
Intervention prononcée par Mathieu Azcué pour le groupe Métropole en commun

 M. le Président, Chers collègues,

Tout d’abord pour celles et ceux que je n’ai pas eu l’occasion de voir, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette année 2021. La santé, dans le contexte que l’on connaît, mais aussi, je nous le souhaite, une éclaircie de liberté dans ce monde devenu si contraint.

Je souhaitais intervenir en ce début de conseil pour le groupe métropole en commun sur le sujet de la jeunesse qui fait terriblement notre actualité et qui interpelle les compétences métropolitaines.

D’un part, la jeunesse étudiante, les apprentis en formation, les jeunes qui tentent d’entrer dans la vie active, toutes et tous se sentent abandonnés par les pouvoirs publics. La première demande des étudiants, c’est le retour en cours mais pour cela les universités doivent s’engager à recruter des chargés de TD pour permettre à chacune et à chacun d’accéder à des cours en présentiel, de cesser d’être des étudiants zombies qui passent des heures derrière un écran dans la solitude. Pour l’instant le compte n’y est pas. A cela s’ajoute la précarité grandissante des jeunes qui ne peuvent plus payer leur logement ou leur alimentation faute d’absence de job étudiant. La précarité qui peut aller jusqu’à la rue. Personne ne peut souhaiter cela pour la génération qui vient. Enfin, en toute logique, à la précarité et la pauvreté s’ajoute la fragilité mentale, les dépressions, les tentatives de suicides. L’état nous annonce des chèques psys mais faut-il encore avoir suffisamment d’acteurs professionnels sur le terrain. La métropole fait sa part et va poursuivre de manière volontariste sa politique de soutien. Il faut aller le plus loin possible pour soutenir notre jeunesse.

D’autre part, autre sujet tristement d’actualité, et qui concerne l’enfance. Depuis le début de l’année, la parole s’est libérée sur l’inceste avec le mot dièse #MeTooInceste. Très stable depuis des dizaines d’années, entre 5 et 10% de la population d’enfant a subi des attouchements, des viols, des violences intrafamilliales. Dans une classe de primaire, plus de 3 enfants en moyenne vivent un inceste, et tous les 4 à 5 jours un enfant meure sous les coups de ses parents. Le rôle de la protection de l’enfance et de l’aide sociale à l’enfance est majeur. Former, informer, sensibiliser, détecter, sur tous les fronts, nous devons afficher notre volontarisme. Nous nous félicitons par ailleurs de la création à venir de l’observatoire de la protection de l’enfance et nous souhaitons que ce sujet de l’inceste soit une priorité.

Monsieur le président, mes chers collègues, l’enfance, la jeunesse sont des sujets politiques majeurs. C’est l’avenir de notre pays. C’est à cette génération que nous laissons une terre potentiellement inhabitable si nous continuons à faire si peu. Nous demandons la création des États généraux de la jeunesse dans la métropole pour aborder l’ensemble de ces sujets avec les jeunes et trouver les réponses les plus adaptées.

Je vous remercie.

Groupe Métropole en commun

20 rue du lac

69003 Lyon


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