Délibération N°2022-1173 : Rive droite du Rhône – Approbation du bilan de la concertation – Approbation du programme – Approbation des principes d’une convention de transfert de maîtrise d’ouvrage avec la Ville de Lyon – Individualisation complémentaire d’autorisation de programme
Nous votons par la présente délibération à la fois le bilan de la concertation et les dispositions techniques qui permettent à la Métropole de prendre en charge la maîtrise d’ouvrage complète dans une bonne entente entre les délégations métropolitaines et lyonnaises.
Le bilan de cette concertation montre si vous l’avez lu au-delà de la délibération combien les habitant.es de la presqu’île mais aussi les usager.es de la rive droite sont conscients des enjeux difficiles de concilier tous les besoins.
Cette opération comme toutes les opérations urbaines, d’envergure ou non, doit prendre en compte les usages ou anticiper quels effets les aménagements auront sur ceux-ci. C’est pourquoi les concertations préalables comme celle-ci ne peuvent plus se contenter du dépôt d’un dossier dans les mairies et de la mise à disposition d’un registre. Lorsque ce n’est pas la puissance publique qui le prend en charge comme c’est le cas ici, de plus en plus d’aménageurs font appel à des spécialistes des usages. Même s’il faut penser sur 20, 30 ans ou plus, ne pas prendre en compte les besoins ou les futurs besoins n’est plus une option pour nos zones urbaines.
Un millier de visiteurs, 1223 réponses au questionnaire, 376 contributions et beaucoup de monde dans les réunions publiques : ceci de reflètent pas complètement la richesse des échanges. En effet, plusieurs centaines d’acteurs locaux (citoyens, associations, acteurs économiques, institutions de la presqu’île, collège, écoles, acteurs économiques du fleuve, etc.) ont été conviés, parfois avec des temps dédiés de discussion. Beaucoup de contributions sont collectives et donc précieuses, car elles représentent bien plus que leur seul contributeur.
La place de la voiture fait débat bien entendu, mais tous soulignent la nécessité d’un meilleur partage des usages, en particulier les carrefours avec les ponts, pour les piétions et les vélos.
Même si c’est un invariant, la suppression de la trémie devant l’Hôtel-Dieu fait débat car elle permet de ne pas avoir de voitures devant ce bâtiment et surtout devant la place Antonin Poncet. Pourquoi ne pas faire passer toutes les voitures en sous-sol, nous a-t-on interpellé en réunion mais également sur la plate-forme de participation.
L’usage du fleuve est questionné, que ce soit pour les loisirs mais surtout pour l’économie, comme pour la desserte logistique par exemple, ou le transport collectif.
L’embellissement des ponts est étonnamment ressorti, mais c’est surtout l’accès aux berges, le fait d’avoir une partie végétalisée avec une conservation des arbres qui est demandée le plus.
Enfin, comme il se doit, la place des transports en commun, Béatrice Vessiller l’a rappelé, est questionné même si tous rappellent son importance et son renforcement mais demandent aussi les études de circulation pour comprendre comment s’articulent le partage avec les autres modes, en particulier la voiture.
Comme pour le projet presqu’île avec lequel il doit être articulé, le projet Rive Droite est un projet qui dessine le centre de l’agglomération de demain. Il doit permettre de conserver le dynamisme de la presqu’île tout en redonnant de la qualité de vie à ceux qui la pratiquent ou qui y vivent. Un enjeu central pour l’ensemble des Métropolitain.es.
Les échanges avec les habitant.es, au sens large toujours, doivent et vont se poursuivre tout au long du projet comme pour celui de la presqu’île. Le temps des esquisses à la va-vite publiée dans la presse est terminée, comme celui des architectes qui se préoccupent plus de leur renommée qu’à l’importante de maintenir un aménagement qui répond aux besoins et aux usages.
Je vous remercie
Groupe Métropole en commun
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