Biennale d’art contemporain : Nous remercions résolument les arts et les artistes de leur constance à nous rappeler à quel point nous sommes, partout et toujours fragiles. Partout et toujours, aussi, résistants.

Monsieur le Président, Monsieur le Vice-Président délégué à la culture, cher Cédric Van Styvendael, mes chers collègues,

2022 verra le lancement en septembre, puis le déploiement durant quatre mois, d’une nouvelle grande et belle édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon. Nous en sommes certains, cette biennale marquera l’actualité à l’échelle de notre métropole et de notre région mais également sur le plan national et international.

La directrice artistique de la biennale, Isabelle Bertolotti, et les deux commissaires d’exposition, le Libanais Sam Bardaouil et l’Allemand Till Fellrath, nous appellent à partir d’un Manifeste à revendiquer notre commune et collective fragilité.

Notre groupe, la Métropole en Commun, remercie résolument les arts et les artistes de leur constance à nous rappeler à quel point nous sommes, partout et toujours fragiles. Partout et toujours, aussi, résistants.

Partout : les 87 artistes de 39 pays présents lors de cette biennale nous le démontrent. Toujours : les 100 objets et œuvres d’art couvrant deux millénaires d’Histoire nous le confirment.

Fragiles et résistantes, les 230 œuvres de Beyrouth et les Golden Sixties témoignent d’un contexte tumultueux considéré aussi comme un âge d’or et ravivent, par leur présence, les liens historiques unissant Lyon, notre métropole et Beyrouth.

Fragile et résistante, Louise Brunet -comme personne et figure symbolique, emblématique et collective – rassemble plusieurs centaines d’œuvres d’art qui reconstruisent une Histoire faite de l’accumulation de petites histoires, de voix oubliées, marginales ou marginalisées et pourtant essentielles.

Pour construire cette Biennale, fragile et résistante, Isabelle Bertolotti, Sam Bardaouil et Till Fellrath ont choisi bien sûr de nous présenter des artistes prestigieux, comme Giulia Andreani, Clément Cogitore, Nicolas Daubannes, Julian Charrière, Tarik Kiswanson, Daniel Otero Torres ou Sara Sadik, mais aussi, par leur expertise, de nous permettre de réelles découvertes.

Et puis, la Biennale c’est aussi la découverte ou la redécouverte de nombreux lieux dans la Métropole, lieux auquel s’ajoute cette année à Lyon le Musée Guimet que nous ré-ouvrons au public à la faveur de cette biennale, et j’en remercie le maire de Lyon Grégory Doucet.

Nous souhaitons aussi souligner l’attention portée par la Biennale à la jeunesse, à toutes les jeunesses. A la jeunesse des lycées professionnels avec lesquels elle tisse des projets communs, à la jeunesse des artistes avec son initiative « Jeune création internationale », à la jeunesse des publics aussi et je rappelle que près de la moitié des 280.000 visiteurs de l’édition 2019 avaient moins de 26 ans.

Pour ce travail, cette ténacité et cette intelligence, nous souhaitons remercier ici, chaleureusement, Isabelle Bertolotti et ses équipes.

Et remercier Sam Bardaouil et Till Fellrath, qui nous invitent, artistes et publics, à cette déclaration de fragilité et de résistance artistique et nous permettent de dire que oui, l’édition 2022 de la Biennale d’art contemporain de Lyon nous donnera de l’espoir et de la force.