N° 2023-1701
Lyon, Villeurbanne, Caluire-et-Cuire, Bron, Vénissieux – Deuxième étape du projet d’amplification de la zone à faibles émissions (ZFE) de la Métropole de Lyon – Bilan de la concertation réglementaire – Présentation du projet – Dispositifs d’évaluation et de dialogue public – Approbation des règlements des aides financières aux particuliers et aux professionnels 2023-2028
Monsieur le Président, M. le Vice Président Kohlhaas, Mesdames et messieurs les élu-es,
Le dossier ZFE est certainement un fil rouge de ce mandat, de par sa complexité, sa nécessité et ses effets sociaux. La tension entre les enjeux de santé publique et ceux liés aux inégalités sociales persisteront longtemps. L’équation semble insoluble.
Cette délibération nous propose de tenir compte des différentes concertations qui ont eu lieu et dont nous partageons les conclusions : un projet de zone simplifiée, une attente de renforcement du soutien financier, la poursuite du travail avec le Conseil de Développement sur cette thématique mobilités.
Notons le d’emblée, le groupe Métropole en commun votera favorablement cette délibération. Il était nécessaire de desserrer la contrainte et d’adapter la mise en œuvre de la ZFE lyonnaise au contexte à la fois local et national. Les dérogations aux petits rouleurs persistent. Les packs de gratuité des transports en commun sont les bienvenus.
Le groupe Métropole en commun souhaitait revenir sur les effets « santé » qui rendent nécessaire la création d’une ZFE efficace sur le territoire.
En effet, une des grandes tendances en santé humaine concerne la montée en puissance des maladies allergiques et des maladies inflammatoires chroniques parmi les populations urbaines des pays développés. Le cocktail pollution de l’air, pollens et fortes chaleurs entraîne des hospitalisations pour détresses respiratoires à tous les âges de la vie. Selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement publié dernièrement, la pollution de l’air est le principal risque environnemental pour la santé des mineurs et ampute leur espérance de vie. Cette pollution provoque encore le décès prématuré d’au moins 1.200 mineurs en Europe et augmente significativement le risque de maladie plus tard au cours de leur vie. Certaines études montrent que même une exposition brève et temporaire à la pollution atmosphérique peut être liée à un risque accru de troubles mentaux tels que la dépression et la schizophrénie, les dommages commençant dès l’enfance.
Pour toutes ces raisons, le statut quo est impossible. Il a un coût exorbitant en matière de santé publique, un coût économique mais surtout une détresse sociale quand il s’agit de s’occuper de son enfant ou d’un membre de sa famille malade de la pollution.
Je vous remercie.
Groupe Métropole en commun
20 rue du lac
69003 Lyon
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