Intervention préalable

Merci Monsieur le président, chers collègues.

L’année 2020 se termine. Elle a ouvert pour nos concitoyens une nouvelle époque d’incertitude radicale.

À cet instant, le groupe Métropole en commun remercie l’ensemble des acteurs du soin et du médico-social pour avoir tenu face à la pandémie mais aussi les premiers de corvée, les invisibles, hôtesses de caisse, femmes de ménages, éboueurs et tant d’autres. Il aura fallu ce virus pour que certains ouvrent les yeux sur le caractère essentiel de leurs activités pour le bien commun.

Nous pensons également, à cette heure, au monde de la culture qui se meurt sous nos yeux pendant que le gouvernement permettait il y a 15 jours l’ouverture d’immenses galeries commerçantes. Pourtant les salles étaient prêtes, les protocoles adaptés. Nous nous réjouissons de voir que le secteur culturel se rebiffe et s’organise, de voir aussi que nos collectivités soutiennent cette démarche collective.

Nous pensons enfin aux entrepreneurs, artisans, commerçants, restaurateurs, au secteur du tourisme. Pour toutes celles et tous ceux qui ont, chevillée au cœur leur participation à l’économie du pays, la fierté du travail bien fait, la responsabilité d’une entreprise, nous devons poursuivre les efforts entrepris par la métropole et soutenir le mieux possible tous les acteurs de l’économie.

Car la pandémie aura des conséquences négatives et durables dans notre pays et plus largement dans toute l’Europe. Dans ces temps troublés, nos imaginaires sont encombrés de violences : loi de sécurité globale, surveillance généralisée, instrumentalisation de la laïcité.

Plus largement c’est le modèle néolibérale qui est désormais de moins en moins désirable sans pour autant qu’un modèle de société plus solidaire et écologiste ne prenne encore le relai dans les cœurs et les esprits.

C’est notre travail, c’est notre responsabilité, celle de la majorité politique de cette assemblée. Précisément, les délibérations qui nous sont proposées aujourd’hui participent de la construction d’un imaginaire désirable, d’un monde commun où les collectivités font le choix de se réapproprier des ressources essentielles comme l’eau. Où nous inscrivons à notre agenda la fraternité, la solidarité, l’égalité des sexes. Oui une métropole utile, c’est une métropole qui assume ses responsabilités sociales.

Je conclus.

La décennie qui s’ouvre est déterminante. Le changement climatique est commencé, la biodiversité s’effondre, la pauvreté est endémique. Le groupe Métropole en commun appelle à une grande bifurcation de nos modes de vie vers plus de sobriété et de solidarité. Au-delà des idéologies, nous affronterons ces grands défis tous ensemble ou chacun pour soi. Nous avons choisi de défendre le commun.

Je vous remercie