La métropole répond présent en poursuivant les aides aux étudiants pour l’inclusion numérique ou la santé

Conseil de Métropole du 15 Mars 2021

Délibération N° 2021-0560

Lutte contre la précarité des étudiants – Attribution d’une subvention exceptionnelle à la communauté d’universités et établissements (COMUE) de Lyon dans le cadre du soutien à une meilleure inclusion numérique des étudiants

Intervention prononcée par Mathieu Azcué pour le groupe Métropole en commun

 Merci monsieur le président, chers collègues,

Voici désormais une année que nous vivons sous le régime pandémique. Nous sommes toutes et tous affectés, des proches qui sont décédés, des amis restaurateurs ou petits commerçants qui n’ont plus d’activités depuis de longs mois ou qui ont déjà fait faillite, des professionnels de santé épuisés par une activité hospitalière d’une extrême intensité.

Nous sommes toutes et tous affectés par cette crise, mais de manière protéiforme, car la crise COVID a révélé et amplifié les fragilités de nos sociétés. Des fragilités structurelles, des fragilités sociales.

Des fragilités structurelles liées à la destruction méthodique des services publics et en particulier le service public de la santé depuis 1995. Nous avons été sidérés de découvrir que le pays n’était plus en mesure de produire des médicaments, des masques. Qui aurait dit que le pays de Pasteur aurait été incapable de produire un vaccin il y a 20 ans ?

Des fragilités sociales liées à l’augmentation progressive des inégalités depuis les années 80. La pandémie ne fait qu’accélérer ce phénomène. La pauvreté, c’est une matérialité crue : le mal logement en premier lieu, 12 millions de Français sont en difficulté pour garder leur logement, la moitié survivent dans des passoires thermiques.

C’est dans ce contexte qu’émerge la précarité étudiante en tant que problème public depuis l’automne dernier. Pourtant en 2019, le monde d’avant, 20 % des étudiants vivaient sous le seuil de pauvreté, un sur quatre était obligé de travailler en marge de sa scolarité pour se loger, se nourrir, se soigner. Le fait d’exercer un job étudiant majorait déjà l’échec à l’université en particulier dans le premier cycle. Déjà à la fin des années 2000, une enquête sociologique annonçait que plus de 40 000 étudiants, en majorité des jeunes filles, se prostituaient. Ce que nous a révélé la pandémie, c‘est ce que nous cachions sous le tapis et qui est insupportable. Avoir 20 ans et aller dans une banque alimentaire. Avoir 20 ans et aucune vie sociale, reclus derrière un écran dans un logement souvent indécent. Face à ce constat, l’ensemble des acteurs est mobilisé, pour que la situation s’améliore. Et l’on peut remercier ici M.le vice président Longueval qui a mené avec brio un groupe de travail avec l’ensemble des groupes et qui poursuit le travail sur la précarité étudiante.

En matière de transport, la baisse du coût des abonnements pour les étudiants boursiers est une excellente nouvelle. Vous savez notre attachement à la gratuité des transports.

En matière de santé, les institutions universitaires font leur part en augmentant le nombre de consultations en santé mentale mais également en santé génésique, en particulier en gynécologie.

En matière d’aide alimentaire, les associations, les élus, organisent des collectes solidaires et je veux souligner ici l’engagement de toutes et tous sur l’ensemble du territoire en faveur des plus jeunes.

En matière de culture, les bibliothèques et les acteurs culturels prennent le relai et organisent des actions spécifiques. Comme toujours la culture est une respiration.

En somme, partout la solidarité s’organise. Et la métropole répond présent en poursuivant les aides aux étudiants pour l’inclusion numérique ou la santé. La question des étudiants sans droits ni titre, les plus précaires, est une question de fond et de long terme et nous remercions le président d’avoir échangé avec le préfet sur ce sujet pour faire avancer le traitement des dossiers.

Restent des actions de fond au niveau régional et national, et là, le groupe Métropole en commun en appelle aux pouvoirs publics et en particulier la mise en œuvre d’un revenu de solidarité pour tous les jeunes, on en a parlé lors de la délibération sur le RSJ. Pour le moment, l’État est aux abonnés absents. Notre majorité est tournée vers l’action et le soutien aux étudiants et à toute la communauté éducative.

Groupe Métropole en commun

20 rue du lac

69003 Lyon


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