Le médico-social et le secteur social : les grands oubliés du Ségur de la Santé.

Merci Monsieur le Président, Madame la vice-Présidente Picard , chers collègues,

Le groupe Métropole en commun se félicite de ce rapport structuré en 84 actions, transversal, en interne et en externe, en matière d’action sociale, d’habitat, de lutte contre les violences, d’accompagnement à la parentalité, de santé, de budget sensible au genre.

Cette transversalité est nécessaire tant la question des rapports sociaux entre les sexes et leur matérialité très concrète, vous l’avez rappelé Mme Picard,  concerne l’ensemble de la société et demande des financements importants. Sur les violences conjugales, les associations demandent près d’un milliard d’euros et là encore l’État  n’est pas à la hauteur des enjeux.  

Je voulais attirer votre attention au décours de ce rapport sur la situation des métiers de la santé, médico-sociaux et sociaux qui traversent une crise majeure. Dans la filière sociale de la fonction publique territoriale, 97% des agents sont des femmes, 96% dans la filière médico-sociale. Dans les métiers d’aides à domicile, on retrouve 98% de femmes, dans le soin, les infirmières et les aides-soignantes sont à plus de 90% des femmes.  Il s’agit d’un couloir de verre qui n’est pas lié au hasard mais bien à une construction sociale qui nous amène à considérer que le travail reproductif (faire des enfants, s’en occuper, s’occuper de ceux des autres, de la santé des autres, des personnes âgées et /ou handicapées), considérer que le travail reproductif est réservé aux femmes et que cela justifierai qu’il soit mal payé et déconsidéré.

Le résultat est sous nos yeux : crise des vocations, difficulté de recrutement, manque de reconnaissance. Le médico-social et le secteur social ont été les grands oubliés du Ségur de la Santé. 

Mes chers collègues, si nous voulons réduire les inégalités entre les femmes et les hommes de manière très concrète, nous en avons les moyens. Améliorons les conditions de travail dans ces secteurs qui dépendent de nos politiques, si les revalorisations des grilles dépendant de l’état nous pouvons accorder des primes spécifiques comme nous l’avons fait avec les professionnels de l’IDEF. La métropole est le chef de file de l’action sociale, alors donnons-nous les moyens d’une politique ambitieuse pour les agents et l’ensemble du secteur associatif. 

Je vous remercie.